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TRIBUNE N°6 : Parakou, à ce que les autres communes désirent, il va falloir tout simplement qu’on ait de la  méthodologie dans notre démarche,…. Parakou sera l’épicentre de la renaissance culturelle…. dixit Aladji Zoro, Ingénieur Culturel et Promoteur de l’espace culturel WINDEKPE

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L’art est le bien fondé d’un espace culturel. Avec l’art on découvre mieux le monde et valorisons davantage nos cultures.

Lyric’Art Tribune reçoit aujourd’hui Monsieur GOTOVI Rodrigue, ingénieur culturel et promoteur de l’espace culturel  WINDEKPE. Avec lui, nous allons mieux découvrir cet espace culturel. Restez avec nous pour en savoir plus.

Dorcas ORICHA

Lyric’Art Tribune : Bonjour M. Rodrigue GOTOVI, vous êtes ingénieur culturel et promoteur de l’espace culturel Windekpe sis à Parakou, que pouvons-nous savoir de plus sur vous ?

Rodrigue GOTOVI : Ce que vous pouvez savoir de plus sur moi c’est que je suis Aladji Zoro  en tant qu’artiste sur scène, je suis comédien compteur également à la base puis tout ce qui est culturel et artistique me passionne et m’épanouis. Il faut dire que je suis juriste international de formation avant d’aller faire un master en management de la culture et du tourisme. J’aime tendre vers la perfection, quand c’est bon, c’est bon, c’est ma signature. Aussi je suis marié, père de trois enfants.

Lyric’Art Tribune : Depuis quelques temps WINDEKPE fait parler de lui, les évènements culturels se succèdent, quelles sont vos ambitions pour que cet espace soit d’avantage élevé ?

Rodrigue GOTOVI : Merci pour la question, mes ambitions c’est de doter cet espace de la logistique, de l’équipement technique qui pourra lui donner une autonomisation en matière d’organisation d’évènement, de sorte que quel que soit l’acteur culturel porteur d’un projet culturel ou artistique qui vient ici, puisse trouver solution à moindre coût. Aujourd’hui l’espace culturel WINDEKPE n’a pas une maison lumière en tant que tel, n’a pas la structure scénique qu’il faut. Si nous arrivons à court terme à doter cet espace de ces équipements, je pense que ce serait ’’un ouf’’ de soulagement pour les acteurs culturels de Parakou, du septentrion et du Bénin en général qui viendront ici pour leur production artistique, pour la diffusion de leur œuvre, car nous ne serons plus obligé de faire appel à des prestataires extérieurs ; ce qui donc du coup va permettre d’amoindrir la charge organisationnelle.

 Lyric’Art Tribune : Pour le citoyen lambda, comment solliciter l’espace culturel WINDEKPE ?

Rodrigue GOTOVI : L’espace culturel WINDEKPE est à la portée de tous les citoyens de la commune de Parakou, du septentrion et du Bénin. C’est d’avantage tourner vers les acteurs culturels parce que c’est un centre de proximité de promotion artistique et culturelle à la base. Si un acteur culturel, porteur d’un projet culturel désire l’organiser ici, il s’adresse à nous et nous essayons de voir avec lui la possibilité, soit de co-organiser ou s’il désire tout simplement  louer l’espace, afin que s’exprime l’art, afin que l’art se crée d’avantage dans la cité des Kobourou. Nous sommes plus tourné vers l’artistique et le culturel que vers des évènements non artistique et non culturel parce que notre spécificité et notre spécialité, c’est la promotion culturelle et artistique, notamment notre patrimoine culturel.

Lyric’Art Tribune : Quelle appréciation faites-vous de la promotion culturelle à Parakou actuellement ?

Rodrigue GOTOVI : Il faut dire qu’à Parakou, les acteurs culturels travaillent beaucoup, mais ne bénéficient pas de la visibilité qu’il faut, par manque de financement à la base, par manque d’expressions artistique et culturel, par manque d’accompagnement comme cela se doit. Du coup, on ne sent pas forcément tout le travail qu’ils font, mais ils font un travail énorme. Il faut forcément aller vers eux pour savoir, alors que le citoyen aujourd’hui n’a plus le temps pour aller vers eux. Il veut tout avoir en restant chez lui avec son portable, découvrir ce qui se fait avant de se décider à aller. Mais ce n’est pas encore forcément le cas. Parakou, à ce que les autres communes désirent, il va falloir tout simplement qu’on ait de la  méthodologie dans notre démarche, qu’ont mettent de l’organisation en place. Je pense que Parakou sera l’épicentre de la renaissance culturelle.

Lyric’Art Tribune : Comment se passe la collaboration avec les autres acteurs culturels et les autorités donc ?

Rodrigue GOTOVI : La collaboration entre nous et les autres acteurs, c’est une très bonne collaboration. Nous avons eu la chance d’être porteur de la mise en place de l’espace culturel WINDEKPE. Il y en a qui viennent ici, qui pour soutenir ce qui se fait, qui pour se produire. Il y en a encore qui viennent via des projets que nous produisons ici, que nous mettons en exergue, non seulement physique mais également sur la toile à travers nos différents canaux de diffusion. Maintenant entre nous et les autorités, nous avons l’accompagnement tout au moins moral  de toutes les autorités de la cité des Kobourou. Elles nous assistent et je crois que le plus gros soutien est celui moral. Les ayant avec nous, nous sommes rassurés du soutien politique, du soutien institutionnel  qui nous permet d’ouvrir d’autres portes ailleurs, parce que nous avons l’encrage chez nous. D’ici là nous auront des autorités qui seront à même de venir suivre des spectacles chaque semaine, mettre la main à la poche pour dire je soutiens ci, j’achète des meubles pour l’espace culturel WINDEKPE. Ce serait des œuvres majeures qui resteront à leurs actifs toute la vie.

Lyric’Art Tribune : Parlez-nous brièvement de vos productions puis profitez pour abordez vos projets à venir.

Rodrigue GOTOVI : Les productions que nous avons eu à faire ici sont nombreuses. On a eu à faire assez de choses en peu de temps. L’espace culturel WINDEKPE a commencé réellement les activités en 2019. C’est vrai que la pandémie de Covid-19, nous a contraint à ne plus produire, mais le peu de temps que nous avons eu, nous avons accueillir ici des activités gouvernementale à l’instar de la fête de la musique 2020 qui a été mis en boîte ici par l’ANESMO. Nous avons accueillir ici également la semaine nationale du patrimoine immatériel organisé par la Direction du Patrimoine Culturel. Nous avons eu ici également la fête de la musique 2021, organisé par la Direction des Arts et du Livre. Voilà en termes d’activité gouvernementale ce que nous avons eu à faire.

En termes d’initiative privé, nous avons eu l’organisation du Kobourou Fashion Expo 2019, du Kobourou Fashion Day’s  2019 ; 2020 ; 2021 ; Nous avons eu également la présentation de spectacle des artistes de la musique traditionnelle de Djougou ici à Parakou avec l’ONG SNA. Nous avons eu l’avant-première du spectacle de théâtre GUERRA l’Eclaireur. Nous avons réalisé ici également le projet AGENDA. C’est un projet de programmation et de diffusion de cinq spectacles de femmes artistes, qui a permis de produire de jeunes artistes qui ont une démarche professionnelle donnée, mais que la pandémie du coronavirus a calé un peu dans leur évolution. Nous avons eu et nous continuons d’avoir.

Pour ce mois de février  nous aurons du 22 au 26 février, le festival scolaire de théâtre qui aura lieu ici et qui va réunir les élèves apprenti-artistes des collèges du département du Borgou et de l’Alibori. C’est l’espace WINDEKPE qui va l’accueillir. Nous aurons aussi le spectacle de l’humoriste Sam de Barça le 7 mars dans le cadre de la tourné Humour-Délire. Voilà un peu quelques spectacles qui auront lieu dans notre espace culturel. Toujours dans les projets à venir, il y a des productions qui sont portés par des personnes étrangères. C’est-à-dire les artistes qui nous sollicitent, mais il y a des productions que la maison, elle-même initie.

Cette année nous allons démarrer « autour du conte », qui chaque fin du mois va choisir une personne âgée de la ville de Parakou, pour venir un soir raconter des contes aux enfants. Chaque soir nous allons accueillir une cinquantaine d’enfants à l’espace entre les murs ou hors les murs. Cela dépendra de l’environnement que nous avons envie de créer à chaque date. Après cela, nous avons envie d’œuvrer davantage à l’éducation artistique, et donc nous irons vers des établissements, les écoliers, les collégiens avec des projets auxquels ils sont intégrés et qui va partir de leur établissement pour échouer à l’espace. C’est une manière de leur redonner la fibre artistique et culturelle afin qu’ils soient des consommateurs des choses artistiques.

L’autre grand projet dont nous sommes toujours acteurs, c’est le Kobourou Fashion Day’s dont l’édition 2022 sera la neuvième édition et cela se passera ici.   

Lyric’Art Tribune : Pour finir cet entretien, que diriez-vous ?

Rodrigue GOTOVI : Je dirai tout simplement aux uns et aux autres, l’espace culturel WINDEKPE est un espace de rencontre, d’échange interculturel, de création et de diffusion des productions artistiques et c’est un espace qui est à la portée de tous. C’est un espace polyvalent qui accueille tout type d’art, donc tout artiste porteur d’un projet artistique comme culturelle devra venir à nous dans une synergie de compréhension. On pourra aider ces derniers à la concrétisation de leurs projets.

Je dirai également à nos autorités que l’espace culturel est un outil de développement culturel, d’accompagnement de la politique culturelle communale. Elles gagneraient beaucoup à nous accompagner à grandir davantage et à se positionner non seulement en Afrique mais dans le monde, car nous avons les idées qu’il faut. Je les invite à nous faire confiance. Nous avons l’énergie, la connaissance et l’ambition nécessaire qu’il faut. Je pense que c’est Parakou tout simplement qui gagnera.

A la population, je leur dirai que l’art produit des hommes équilibrés, qu’on soit activiste ou non c’est de leur droit de vivre l’art. Qu’ils viennent à nous. Merci à vous !!!

Lyric’Art Tribune : Merci pour votre disponibilité et votre engagement pour la promotion  de la culture à Parakou et dans le Septentrion…  

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